Nu de Yves SAINT LAURENT

TOM FORD sort Nu à la mi-octobre 2021, il exhibe un corps parfait, rondeur assumée, bronzé métal, et lâche une sève épicée au goût d'encens, d'orchidée sauvage et de bergamote.

Pour le compte d'Yves SAINT LAURENT, il joue sur le registre de la séduction avec un parfum désinhibé, oriental, fatal, fait pour la peau des femmes.

Voici une interview dont je ne me souviens plus la source, malheureusement:

Une odeur peut-elle vous séduire ?

TOM FORD: "Absolument. Mais le type d'odeurs auquel je pense est impossible à capturer dans un flacon. Bien que nous soyons éduqués pour intégrer que les odeurs d'ordre animal sont mauvaises, censées repousser, je dois admettre que certaines ont sur moi un pouvoir sexuel et m'attirent, Ainsi j'ai tenu à ce qu'i y ai du musc dans le jus de Nu, juste pour lui donner du sex-appeal. "

Quelle est votre odeur favorite '?

"Celle des oreilles de mon chien, que je trouve merveilleuse. Sinon des odeurs sexuelles, mais je ne vais pas m'étendre là dessus, c'est beaucoup trop personnel."

Un parfum doit-il être un excitant ?

"C'est le but ultime, mais je crois qu'un bon parfum doit avant tout dégager la toute puissance d'une drogue. Provoquer une addiction. C'est le miracle opéré par Yves SAINT LAURENT avec Opium."

Votre nouveau parfum s'appelle Nu, Rush de Gucci évoque une marque de poppers et la campagne de Paris fait scandale parce que vous avez remplacé la tour Eiffel par une femme topless... Le sexe est-il pour vous une référence ?

"La sensualité en est une. Surtout lorsqu'il s'agit de créer un parfum. Encore une fois, nous sommes des animaux et nos rapports les uns aux autres se jouent sur ce mode. Le parfum est de l'ordre de l'intime, à même la peau, vraiment perceptible dans des relations de proximité. Qui, dans ces moments là, veut sentir le pin ou les plantes ? il s'agit d'éveiller les sens, de donner à l'autre envie de vous mordre. On touche là à l'idée de nourriture, d'où le succès colossal d'Angel de Mugler, dominé par les notes de chocolat."

Vous comprenez la polémique autour de la campagne de Paris ?

"Paris et Yves SAINT LAURENT évoquent, à mes yeux, des photos d'Helmut Newton, un sentiment à la fois d'opulence et de décadence, C'est évidemment subjectif mas la tour Eiffel, symbole touristique, n'est pas, pour moi, l'incarnation de Paris. J'ai naturellement cherché à donner une image plus sulfureuse, plus ambiguë aussi, qui colle à ma vision de cette ville et de ce parfum. Je ne m'attendais pas à des réactions négatives d'une telle violence."

Quel est votre premier souvenir olfactif ?

"Il est lié à ma mère, à ce parfum composite que je sentais quand elle me prenait dans ses bras, un mélange de rouge à lèvres, de crème de jour, de laque et des fragrances qu'elle portait, Joy de Patou, puis Rive Gauche longtemps, C'est drôle, parce qu'aujourd'hui encore même si elle change de parfum, elle exhale toujours le même arôme."

Vous ne portez jamais de sous-vêtements, pourriez-vous sortir sans parfum ?

"Impossible. Je peux me passer d'un slip mais pas de parfums, Je m'asperge partout, y compris mes vêtements. J'aime les parfums Caron, Yatagan, un peu old fashioned, années 70, et surtout Pour un Homme, très contemporain au contraire, parce que j'adore la lavande, elle me relaxe."

Quel parfum auriez-vous rêvé d'inventer ?

"Opium pour femme que je porte parfois et le Numéro 5 de Chanel. C'est un vrai coup de génie."

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