En quelques années, son nom est devenu aussi célèbre que Ford ou Coca Cola.
De Honk Kong à Rome, en passant par Buenos Aires ou Johannesburg, ses vêtements, ses parfums et ses sous-vêtements sont partout.
Calvin Klein est né le 19 novembre 1942 dans une famille juive du Bronx. Pendant son enfance, il fréquentera un dénommé Ralph, plus tard assez connu sous le nom de... Ralph Lauren. Très jeune, il fut fasciné par la machine à coudre de sa grand-mère. Au point d’en recevoir une en cadeau d’anniversaire.
En 1963, il sort diplômé du Fashion Institute of Technology. Entre le design d’une garde-robe et Jayne Centre, il est heureux. Il ne tarde d’ailleurs pas a épousé Jayne qui lui donne une petite Marcy.
Le premier job que Calvin décroche dans le milieu de la mode, il le doit à un employeur qui a su reconnaître son talent et qui le prend dans ses bagages à Paris. Là, Calvin a pour tâche de mémoriser, au cours des défilés de haute couture, un maximum de détails. De retour dans sa chambre d’hôtel, il doit dessiner de tête les modèles, que son employeur copiera dès son retour à New York.
En mal d’indépendance, Calvin Klein fonde à 25 ans, sa propre société. Il possède un bon coup de crayon, un excellent coup d’oeil et, plus encore, du nez. En effet, il a un talent inné pour capter l’air du temps. Seuls, lui manquent les fonds. C’est un vieux copain d’enfance, Barry Schwartz qui s’associe avec lui fifty/fifty.
Calvin dessine alors sa première collection, s’installe dans un show-room de deuxième zone au nord de Manhattan et attend le client. En vain. Il accroche alors un tailleur à la porte de son bureau, dans l’espoir qu’on l’aperçoive du couloir. Un matin, le vice-président de Bonwitt Teller, l’un des plus grands magasins de New York, passe par là et aperçoit le cintre. Le lendemain, Calvin est convoqué par Milfred Custin, la directrice. Fou de joie et paniqué, Calvin parcourt 23 blocs de Manhattan en poussant lui-même un portant sur lequel se balance sa collection; de peur qu’elle ne se froisse dans un taxi. Quand il rentre au bureau, il a en poche une première commande de... 50.000 dollars.
Bientôt, Calvin rentre dans le club des « SA », membres de la « Seventh Avenue », le quartier des grands magasins new-yorkais. L’Amérique change et Calvin est porté par la vague. En 1975, pour « Newsweek », c’est entendu, « si l’on veut faire un portrait de l’Amérique, il faut étudier Calvin Klein. »
Si Ralph Lauren démocratise aux Etats-Unis le style britannique très yachtman, Calvin Klein, lui, se veut le prototype du designer américain. Il est le premier à comprendre qu’une femme doit pouvoir travailler et sortir le soir sans être absolument obligée de rentrer chez elle pour se changer. Ses collections unissent alors le chic et le sport. Calvin Klein ne cessera ainsi jamais de jouer de la double appartenance. Par exemple, sa passion pour les teintes neutres, les gris, les beiges et les ocres le relie à la tradition rigoriste de la secte religieuse des shakers, tandis que les campagnes de pub pour ses vêtements, ses jeans ou ses parfums jouent délibérément d’une sexualité « hot », teintée d’androgynie.
C’est Richard Avedon qui lui suggère d’utiliser Brooke Shields comme mannequin. Il l’a repérée en 1978 dans un rôle de nymphette prostituée dans « La petite », le film de Louis Malle. Les spots télé ravagent le pays et la formule « Savez-vous ce qu’il y a entre mes Calvins et moi? Rien. » déclenche la polémique. La chaîne ABC refuse les spots sous prétexte que Brooke Shields n’a pas de culotte. Un coups de pub inespéré.
En février 1978, sa fille en chemin pour l’école est victime d’un rapt. Calvin la récupère contre une rançon de cent mille dollars. Dans la semaine qui suit, les ravisseurs sont arrêtés et Calvin, à la une de tous les journaux, vend 200.000 jeans !
Le 29 août 1979, Calvin et Jayne divorcent. En effet, depuis quelques années, Calvin fait partie de ce que l’on nomme la « Velvet Mafia ». Ses membres, quelques noceurs richissimes, dont Andy Warhol, Bianca Jagger, David Geffen, le milliardaire de Seattle, rare homosexuel déclaré, et associé de l’empereur de cette fin de siècle, le patron de Microsoft, Bill Gates, se retrouvent toutes les nuits dans une boîte : le Studio 54, à New York.
En 1983, le séducteur Calvin remarque une de ses employées : Kelly Rector. Dès lors, elle l’accompagne dans ses tournées en Europe. Il l’a demande en mariage et les noces sont célébrées à Rome.
En 1985, Calvin sort son premier parfum « Obsession » puis, en 1988, « Eternity », symbolisé par l’achat de la bague de la duchesse de Windsor, réglée 1,25 million de dollars et offerte à Kelly.
Malheureusement, ce mariage n’est pas éternel et le couple se sépare en août 1996. Cela n’empêche pas Calvin de rayonné ni même à ses pubs de sous-vêtements, signées Bruce Weber, de recouvrir la planète.
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Calvin 1980
Obsession pour femme 1985 - Obsession pour homme 1985
Eternity pour femme 1988 - Eternity pour homme 1988
Escape pour femme 1992 - Escape pour homme 1992
CKone 1994
CK Be 1997
Contradiction pour femme 1998 - Contradiction pour homme 1999
Truth 2001
Crave 2002
Euphoria 2005
Beauty 2010
Encounter pour homme, 2012
Downtown pour femme, 2013